Daëron se réveilla dans une chambre d'auberge casseuse, une bouteille de rhum déversé sur le sol, des vêtements de femme éparpiller un peu partout, mais il était seul. La femme devait être partie à l'aube, pendant que l'Eradrin dormait dure comme fer. Qu'est-ce qu'il pouvait bien avoir fait la veille ? Il ne s'en rappelait pas, du moins pour le moment. Il avait encore la gueule de bois quand il s'assoit dans le lit. Il regarda la bourse qui traînait au pied du lit, un nom y était inscrit, celui d'Algawaen. Il prit la bourse dans ses mains et quelque souvenir lui revient en regardant le nom. Les images du meurtre, ensuite ceux de quand il lui faisait les poches et ensuite celle de la courtisane qu'il avait payé. Dommage il avait récolté un bon butin, mais cette salope était partout avec tout. En se levant du lit, il remarqua une lettre sur la petite table près du lit, il la prit.

Lettre :
Daëron tu dois tuer un garde du palais de l'eau avant trois jours sinon c'est moi qui te tue. Garde le butin ça sera ta récompense.

Daëron se mit donc en route, il était rare qu'il acceptât de tuer pour quelqu'un, sauf quand c'était la demande d'un ami comme l'Hérault. Sur le chemin vers le palais Daëron s'arrêta dans le marécage, la faim le paralysant. Daëron marchait dans la brume quand il entendit un son de pas non loin de lui. Il fit apparaître un spectre d'une femme plutôt jolie en flammes bleues, car après tout il était sur le territoire des Ondaliens.

Tout était froid, tout était silencieux. Tout était calme tout était reposant. Thetys aimait cette quiétude, celle dans laquelle elle vivait quotidiennement. La région d'Artka n'était pas connu pour son hospitalité, mais au moins elle présentait l'avantage d'être très calme. La-bas tout semblait figé, comme si le temps s'écoulait différemment. C'était cette étrange atmosphère qui plaisait tant à l'ondalienne et qui l'avait convaincu de quitter son tendre foyer, en plein coeur de la capitale, pour cette région désolée. Elle ne regrettait pas d'être partie, absolument pas. Elle avait eu besoin de prendre du recul, de s'isoler un peu de cette famille aimante et aux petits soins. Elle avait eu besoin d'être seule et elle l'avait été. Pendant deux longues années elle n'avait revu que très rarement ses proches et avait profité tranquillement de son domaine geler des plaines d'Artka.

Mais à présent il était temps de revenir un peu à la maison, de faire une petite visite à ce père et à ce frère qui lui manquait malgré tout. Oh elle les aimait bien sûr, mais ce n'était plus vraiment pareil depuis son changement et la mort de sa mère. Même si elle les adorait de tout son coeur elle n'en restait pas moins un peu distante, plaçant comme une sorte de barrière entre elle et ses proches. Thetys c'était bien rendu compte que ses rapports avaient changés et après réflexion avait finit par conclure qu'il s'agissait d'une sorte de barrière placée entre elle et sa famille pour éviter de souffrir à nouveau à cause d'eux. Même si elle s'était promis de toujours se contrôler, elle craignait néanmoins que la folie ne la regagne un jour, si jamais il devait advenir malheur à un de ses proches. D'où la distance.

Secouant la tête devant ces analyses psychologiques, la jeune femme décida de se reconcentrer sur le présent. Pour le moment elle était perdu en plein milieu des marécages de Zhëlin, entourée d'une brume inquiétante qui lui empêchait de reconnaitre les alentours. Elle s'était perdu pendant son périple alors qu'elle avait fait halte dans un petit village non loin, avec un domestique et sa monture. Décidant de se dégourdir les jambes l'ondalienne avait décidé d'explorer un peu les alentours qu'elle connaissait fort mal. Mauvaise idée. La voici à présent seule au milieu de nul part, sur un chemin qui la menait vers une destination inconnue. Quel malheur ! Allait elle finir ainsi ? Seule et perdu, peut être noyée si jamais elle se retrouvait engluée dans une mare ?

Cependant il sembla que la chance finit par souffler en sa faveur. En effet au loin se dessina une silhouette qui s'approchait peu à peu. Avec un peu de chance cet inconnu connaitrait le chemin pour rentrer au village. Le laissant donc arriver à sa hauteur elle s'étonna de sa taille. Cet homme était un géant ! Pour sûr avec une taille pareil c'était certainement un eradrin. Etrange en plein milieu des terres des êtres de l'eau, mais pourquoi pas. Se raclant donc la gorge elle prit la parole.

"Je vous pris de m'excuser monsieur, mais il se trouve que je suis égarée. Seriez-vous éventuellement m'indiquer le chemin pour rejoindre le village voisin ? "

Comme à son habitude Thetys avait pris une voix douce et polie tout en conservant une attitude digne mais cordiale. En d'autre terme elle était consciente de son rang tout en restant courtoise, après tout elle ignorait tout de cet homme.

Daëron vit une silhouette d'une femme s'approcher de lui, alors il fit disparaître son spectre. C'est une ondalienne, un peu normal, car après tout c'est lui l'intrus dans ce paye. La femme était aussi blanche que de la neige fraîchement tombée au sol, tout comme ses cheveux la seule partie d'elle qui avait de la couleur c'est bien ses yeux d'un violet qui étaient si lumineux. La brume épaisse qui recouvrait la place mettait les yeux de la femme encore plus en évidence. Puis après un moment elle arrivait enfin devant lui, elle est si petite auprès de lui. L'eradin la regarda et l'écouta parler.

"Je vous prie de m'excuser monsieur, mais il se trouve que je suis égarée. Seriez-vous éventuellement m'indiquer le chemin pour rejoindre le village voisin ?"

L'Eradin lui sourit en l'écoutant parler.

"Il est bien dommage pour vous de vous perdre dans votre propre territoire, je ne suis même pas d'ici et je ne me perds pas. Dites-moi donc, pourquoi devrai-je vous aider ma chère."

Très impolie et mesquins Daëron la regardèrent et lui leva la tête avec l'un de ses doigts pendant qu'il lui parlait, ignorant qui elle est et quel titre qu'elle portait, après tout il n'était pas reconnu pour sa politesse, mais bien pour son travail bien fait et vite fait et surtout sans trace. Le géant de deux mètres trente aux cheveux marron, alla s'asseoir au pied d'un arbre, tout en regardant la femme et en lui laissant un sourire mesquin. Daëron n'avait pas vraiment envie de l'aider il ne voulait que s'amuser avec elle puisqu'elle c'était perdu et qu'elle était maintenant seule avec lui.

{Désolé, je n'ai pu internet chez moi, mais je vais essayer de te répondre le plus vite que je peux.}

Daëron regarda la dame aux cheveux de couleur neige s’approcher doucement vers lui, malgré le fait qu’il est un éradrin et elle une ondalienne, il devait avouer qu’elle était très mignonne. L’éradrin aime bien la façon qu’elle a de lui tenir tête, il était très rare qu’un être si petit ose affronter un géant comme lui et encore plus surprenant venant d’une femme. Quand la femme s’approcha de lui et qu’elle reprit parole, le géant se leva et alla se placer à moins d’un demi-mètre d’elle. Quand elle eut terminé de parler Daëron se permit de faire glisser une mèche des cheveux de d’ondalienne entre ses doigts, ils sont si soyeux. En laissant tomber la mèche, il prit parole en laissant voir un petit peu de son coté tendre, ébloui par la beauté de la jeune créature. Il ferma les yeux et les réouvrit quand il eux terminer de parler de lui. Ses yeux de couleur sang se plongea dans ceux de la jeune ondalienne.

"Hum mm, vous êtres donc marquise, voilà ce qui explique votre politesse exemplaire et votre calme innée, au fait vous êtres aussi très séduisante, tend qu’à moi je ne suis qu’un simple assassin, mon nom est Daëron Malisën, mais si vous le désirez vous pouvez m’appeler Daë. Revenons à votre problème, vous êtres perdu et je suis le seul qui peut vous indiquer le chemin de retour. Si j’accepte de vous aidez qu’est-ce que j’aurai en échange ? Et si je ne vous aide pas que ferez-vous ? "

En posant la première question Daëron eu un sourire aux lèvres, surtout étant un nomade avec une vie plutôt folle, l’éradin avait des idées pas très saines en tête. Mais il sait qu’il ne doit pas se fier aux apparences de la femme, elle est peut-être petite et l’aire fragile, mais il ne connaît pas sa force et sa rapidité. Il regarda autours de lui, des arbres au peu partout un brouillard intense empêchant de voir à plus de deux mètres de soi en plus la nuit devenait très sombre, la seul lumière était celle de la lune à peine visible, car elle est cacher par les arbres. On entend des bruits de pas d’animaux et des cris d’insecte. Daëron s’approche encore un peu de la femme devant lui laissant qu’une quinzaine de centimètres entre eux, le visage de l’oradienne arrivais dans le milieu de son torse. Il releva la tête de la femme glissant ses doigts de géant sur sa joue toujours en ayant son sourire en coin.